jeudi 26 avril 2018

Deux démocraties d'extrême-droite, l'Inde et Israel

        L'Inde se positionne comme l'un des deux grands rivaux asiatiques avec la Chine Populaire dominés économiquement par l'Asie capitaliste du Japon et les quatres dragons, Singapour, Taiwan, Hongkong et Corée du Sud, alors que Hongkong passe progressivement sous la coupe politique de la Chine Populaire, devenue entretemps le proverbial Atelier du Monde mais dépendant de la technologie étrangère. L'Inde du parti populiste, nationaliste religieux BJP emmené par M. Modi a adopté des mesures d'ouverture à la concurrence notamment vers la grande distribution, qui autorise la propriété de la totalité d'une enseigne commerciale par un étranger, M. Modi a aussi promulgué la peine capitale pour les violeurs d'enfant de moins de 12 ans suite à des scandales à répétitions impliquant des dignitaires religieux hindous.
    Il semble que pour mieux contrer l'ascension continue du rival chinois, l'Inde persiste dans la voie démocratique comme contre-pied du centralisme bureaucratique  quelque peu envahisseur outre-Himalaya, en adoptant à son image le capitalisme comme ingrédient.

       Israel doit faire face à des menaces sur toutes ses frontières et à l'intérieur même, depuis ses territoires occupés limitrophes financés par l'aide internationale à travers une agence de l'ONU. Sous la menace permanente d'une guerre avec un pays voisin, limitrophe ou non, sunnite ou non, Israel voit aujourd'hui l'Iran jouer le rôle de fer de lance disputant la présence de l'état Hébreu au Moyen-Orient, tenu jusqu'alors par la Syrie de Hafez-El-Assad avec le relais de l'Egypte de Nasser. Le point commun de ses trois protagonistes musulmans se situe dans leur pouvoir fragile obtenu par un coup d'Etat, d'où la nécessité vitale de le consolider par un objectif populiste en diable mais rassembleur : se donner la posture du champion contre le soi-disant sionisme, ce qui touche la corde sensible des masses arabes peu éduquées et mises devant le coup d'état accompli.
       La légimité électorale du Likoud, le parti du Premier Ministre, tient dans le bilan de ses adversaires politques travaillistes, notamment la livraison de la Bande de Gaza à des représentants du peuple palestinen l'Autorité Palestinienne qui s'est traduite par une guérilla permanente conduisant invariablement à l'intervention de l'armée israelienne.
          Sur le front économique , depuis le premier mandat du M. Nethanyahou, Israel s'est hissé au rang des pays occidentaux européens, en adoptant des mesures d'accompagnement des investissements étrangers tout en investissant sans relâche dans l'enseignement, recherche et développement. Avec des atouts singuliers comme un flôt d'immigration à forte valeur ajoutée provenant entre autre de la Russie, l'aide militaire des E.U.A. et la découverte de gisements d'hydro-carbure on-shore et off-shore.
       Il est inacceptable pour un état de supporter des menaces d'anihilation de la part d'un autre état, d'où la difficulté pour M. Macron de chercher à tirer les marrons du feu en faisant mine de promouvoir sa ligne intermédiaire, dans la grande tradition de la diplomatie française au Moyen-Orient, entre celle d'Israel soutenue par les E.U.A. et celle de l'Iran.

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