mardi 29 mai 2018

Le point de vue écolo-gauchiste de LFI

LFI sur le projet de loi Agriculture et Alimentation


Il n'y a pas de raison de laisser l'exclusive de l'écologie à un parti politique car il s'agit d'une science enseignée dans les facultés. Les partis doivent présenter leurs experts en la matière du moins s'il tiennent à rester dans la course. En faire la priorité constitue la stratégie de LFI.

Ainsi Parlait Zarathoustra

Pour  J.L. Melanchon,  la planification de l'agriculture impulsée par De Gaulle avec des méthodes devenues obsolètes a permis en vingt ans la production de surplus pour l'exportation sauf pour les protéînes végétales qui y echappaient.

Le patronat a profité des gains de produtivité agricole en limitant la hausse des salaires. La planification a cédé la place au libre-echange des traités avec le Canada et le Mercosur, livrant l'agriculture nationale á la concurrence déloyale étrangère.

Les méthodes actuelles de production agricole épuisent la terre, la fertilité des sols régresse selon les professionnels. Il existe une cogestion de fait de l'agriculture entre le syndicat FNSEA et le pouvoir politique. Il existe un défi sanitaire à relever après avoir répandu des millions de tonnes de pesticides dont les paysans s'avèrent les premières victimes avant la population. Les paysans ne consomment pas leur production agricole industrielle

Il y a une relation entre les techniques agricoles actuelles et les maladies endémiques frappant le public. La répartition des terres pose la question de la culture vivrière fondée sur un réseau de petites entreprises nécessitant 400.000 nouveaux emplois agricoles. Or les campagnes se vident et subissent un suicide paysan par jour, d'où  la nécessité d'améliorer la condition paysanne.


 

Le disciple préféré du Prophète 

François Ruffin

Nous connaisons tous cette gravure de l'Ancien Régime où le paysant ploie sous le poids de la Noblesse en bottine et du clergé en habit de soie. Ajourd'hui il ploie toujours sous le poids des industriels de l'agro-alimentaire et la grande distribution, survolés par la main des marchés financiers internationaux.

En 2016 la moitié des agriculteurs gagnèrent moins de 350€/mois, en 40 ans la moitié des exploitations disparurent alors qu'en dix ans le PDG de Lactalys multiplia sa fortune par trois à huit milliards, de même pour le fromager Bel et l'amidonier Roquette, Bigard numéro un du Steak, a crut de 30.7% en un an. Il en va de même pour les Naouri des supermarchés Casinos, les Mulliez d'Auchan, les Arnault de Carrefour.

La chute des cours conduit à la misère, d'où les Etats Généraux de l'agriculture et l'alimentation, trente cinq mille heures de discussions pour qu'une montagne accouche d'une souris.  Depuis trente ans l'agriculture s'avère la variable d'ajustement de la guerre des prix quand la solution la plus simple consiste à établir des prix planchers.

En iieu et place des coefficients multiplicateurs et des outils de régulation, la commission des prix a opté pour une usine à gaz pour ne pas déplaire à la Commission Européenne éprise de libre concurrence. Bien qu'on la retrouve partout le paysan se ruine, si la moindre régulation apparait alors des traités de libe-échange avec le Canada, le Mercosur, le Mexique viennent réduire l'effort à néant en demandant toujours plus au paysan qui doit monter en gamme, produire de la qualité et supporter une concurrence étrangère élargie munie de contraintes amoindries.

Alors qu'il s'agit de garantir un revenu minimum aux producteurs, les sortir de la chimie, la mécanique, préserver l'eau, l'air, la terre, en finir avec l'élevage d'animaux ne voyant ni le jour ni la terre, approvisionner les régions avant l'étranger sans ruiner les paysans d'ailleurs et produire une alimentation saine.

Bien quc ces questions soient débattues dans l'hémicycle au moment du vote elles disparaissemt comme par enchantement avec le ministre censé y répondre et comme résultat une loi  vidée de toute substance qui ne résoud rien.


 

Un des plus jeunes disciples du Prophète 

Loïc Prud'homme

Avec cette loi il s'agit de permettre à l'agriculture industrielle et l'industrie agro-alimentaire de conforter leurs parts de marché, elle ne permettra pas de retrouver la vocation de produire sainement en quantité suffisante alors que nous importons des produits agricoles et exportons des excédents pour préserver les revenus de quelques acteurs en haut de la pyramide. Pire, le dumpimg des valeurs envitonnementales et sociales promu par cette loi fera chuter les prix.

Rien n'est possible sans réformer le cadre économique européen, LFI propose d'interdire les fermes-usines comme la ferme des Mille Vaches détenue par des investisseurs en raison de la faible qualité de production et des conditions de travail. Incidemment la majorité des travailleurs agricoles avouent ne pas consommer leur production,  Il urge de sortit de l'agriculture chimique qui tue insectes, oiseaux, sols, campagnes, économie et santé.

Le projet de loi ignore l'artificialisation des sols à raison de 60.000 ha/an , la difficulté d'accès aux terres à cultiver par les jeunes notamment en bio et n'appartenamt pas au syndicat majoritaire. Ces dix dernières années 350.000 emplois agricoles furent perdus mais 400.000 emplois peuvent se créer en dix ans à condition de changer de cap comme notre proposition de dédier 50% de la surface cultivable au bio dans les lycées agricoles afin de choisir en connaissance de cause.

Il fut d'abord question d'un délai d'interdiction du glyphosate de trois ans remis aux calendes grecques alors qu'il existe des alternatives préférables à tous points de vue . La nécessité d'en finir avec les récipients plastiques exposant aux danger du bi-phénol et perturbateurs endocriniens dans les cantines scolaires fut aussi évoquée.  La commission a de nouveau différé sa décision en invoquant  le temps de trouver une alternative alorr que le pyrex et l'inox existent et qu'une ville comme Strasbourg y recourt.

Changer de modèle de production agricole comme nous le proposons revient à sortir de l'impasse éologique conduisant à la pollution massive de l'environnement et la contamination des aliments, favoriser les circuits courts de distribution et la saisonalité de la poduction, le respect des animaux d'élevage et des paysans dont le taux de suicide dépasse de trente pour cent la moyenne.. Il s'agit là d'un enjeu de société.


 

Commentaire


Le constat éloquent de l'impasse agro-alimentaire et l'issue proposée par le parti LFI à partir des conclusions dressées par les scientifiques écologistes sont ignorés par la majorité parlementaire diversitaire brillant par son absence de l'hémicycle. Les pollueurs, producteurs de pesticides et de semences hybrides F1 peuvent continuer tranquillement à contaminer l'environnement et l'alimentation de la population comme dans n'importe quel pays du tiers-monde, après nous le déluge.

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire

Les commentaires sont soumis au filtrage anti-publicitaire de l'hébergeur