jeudi 3 mai 2018

Perestroïka Saoudienne

Sous la pression de l'Iran qui ne cesse d'avancer ses pions sur l`échiquier du Moyen-Orient, en Syrie, Irak, Yemen, Liban, Bahrein, Qatar au point d'y voir un étau se resserrer autour du royaume , le nouveau monarque saoudien n'a d'autre choix que d'assouplir les lois régentant les femmes et rompre le splendide isolement sunnite où la Mecque s'est enfermé en signant notamment un accord de coopération avec le Vatican promettant la promotion du dialogue interconfessionnel.
Les autorités ont reçu le cardinal Jean-Louis Tauran, l'Archevêque de Canterbury Justin Welby, le patriarche Maronite Beshara al-Rai. Le cardinal a insisté sur le respect des minorités religieuses dans l'enseignement scolaire et la considération de leurs membres comme citoyens à part entière. Il estime que les autorités cherchent à démontrer la possibilité de discuter. L'Iran se targant de surcroit de garantir aux femmes le droit de conduire, poursuivre des études supérieures et voter, le Roi Bin Salman a visiblement fait le rapprochement entre les revers sur les champs de bataille, le marasme économique et les lois rétrogrades qui préviennent le royaume de réussir. C'est ainsi qu'il a mis en retrait la police religieuse, autorisé les concerts publics et l'assistance des femmes aux compétitions sportives dans un coin familial.

La diversification de l'économie se poursuit, visant la moindre dépendance envers la main d'oeuvre immigrée et les gisements pétroliers, Aramco prépare sa cotation en bourse et l'ouverture d'une partie du capital aux étrangers.

Sans oublier le rapprochement avec la Russie hors OPEP dans l'espoir de peser  sur le prix du pétrole en une sorte de double jeu avec elle même. 

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