Par peur de réprésailles les coptes étaient absents de la conférence sur les chrétiens d'orient au Vatican l'automne dernier. La dénonciation à Washington des exactions à leur encontre infligés par des musulmans nous ramène au temps de la charia. Leur triste sort a encore empiré après la chute du Président Egyptien, les sempiternels nazislamistes se livrant impunément à des pogroms dans les guettos chrétiens dans un silence assourdissant de l'occident.Rappellons que les pays oú les chrétiens souffrent le plus de la persécutions des musulmans, Arabie Saoudite, Irak, Afghanistan, Egypte, Pakistan sont tous financés ou assistés militairement par les Etas-Unis d'Amérique au grand embarras de ses alliés européens.
Ci-dessous un article récapitulant les conséquences d'une conférence d'un evêque copte à Whasington et la dégradation récente des relations entre sa communauté et des musulmans d'Egypte.
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Les Coptes d'égypte: la plus grande communauté non-mususulmane de la région va-t'elle tout simplement disparaître?
par Nina Schea*
traduction Republicone
La colère que provoqua la tenue de la conférence de l'évêque et son contenu, fournit de précieux renseignements sur ce que nous voyons aujourd'hui en Egypte, un effort vigoureux des islamistes les plus radicaux pour faire de l'Égypte un état profondement islamisé et arabisé. Les chrétiens coptes, environ 10 pour cent des 80 millions d'habitants du pays, constituent désormais la plus grande communauté religieuse non-musulmane du pays et le bloc permanent le plus visible sur le chemin des djihadistes impatients et autres salafistes violents, qui rejettent l'approche des Frères musulmans pour une islamisation plus progressive et démocratique. Rien moins qu'une autorité telle qu'Ayman al-Zawahiri, lieutenant principal de Ben Laden doublé d'un Egyptien, l'a déclaré sans hésitation dans un message en trois partie "message d'espoir et une bonne annonce à notre peuple en Egypte", publié sur le Web à la fin de Février. Dans son discours, Zawahiri a diabolisé les Coptes comme «l'un des principaux problèmes de l'Egypte" et a traité le copte Chenouda de "traître sioniste." Depuis lors, une campagne de violence croissante contre les Coptes d'Egypte présage un exode massif - un événement qui, s'il se réalisait, aura des effets dévastateurs sur la composition multiculturelle de l'ensemble du Moyen-Orient.
En 2008, les sentiments anti-coptes se sont exacerbés après la conférence de l'évêque, parce que le principal point - les Coptes sont de vrais Egyptiens - avait touché une corde sensible. Le christianisme Copte orthodoxe se forme depuis une église originaire d'Egypte dont la source remonte aux Apôtres. Le nom «copte», a expliqué Mgr Thomas, dérive de la racine du mot grec ancien pour l'Egypte, Aegyptos. Lorsque les Arabes envahirent l'Egypte en 639 après JC, pour des raisons linguistiques ils ont prononcé le «gy» comme un «ka».
Les Arabes ont apporté à l'Egypte leur religion, ainsi que leur langue. L'évêque a déclaré que l'identité copte est centrée sur l'Egypte, sa terre, la langue et la culture, tandis que les Egyptiens qui se sont convertis à l'islam ont échangé leur identité culturelle contre celle de l'Arabie. Il a donné des exemples de la façon dont ce changement culturel a avancé sous Moubarak 1400 années après son début, par le biais par exemple, d'une interdiction de l'enseignement de la langue copte dans les écoles publiques ou le réétiquetage de l'artisanat, l'art et l'architecture coptes comme «islamique» tout comme l'exigence que les élèves coptes célébrent l'invasion arabe de 639 et mémorisent des parties du Coran.
Pour beaucoup dans l'Egypte contemporaine, l'affirmation de l'évêque était une hérésie. Les Islamistes et ceux qui les soutiennent voient les Coptes non comme de vrais égyptiens, mais parce qu'ils sont d'irréductibles religieux, comme des citoyens de seconde classe, voire une cinquième colonne au sein de l'Etat. Ils sont traités en conséquence: les coptes sont officiellement discriminés par une loi de l'époque ottomane qui restreint leur capacité à construire ou même de réparer leurs ancienes églises et monastères en ruine. Quand ils souffrent des agressions violentes par des musulmans, ils ne leur est généralement pas rendu justice, à la place les juges de première instance président une session de "réconciliation" où la victime copte est obligée de serrer la main de son agresseur musulman. En règle générale, les coptes sont exclus des nominations au gouvernement et dans un récent référendum de ce printemps, les Frères musulmans ont soutenu avec succès un amendement constitutionnel rendant officiellement les Coptes - et les femmes - inadmissibles à la présidence. Dans les dernières décades, des extrémistes égyptiens et des forces de sécurité ont attaqué périodiquement les Coptes dans ce que les médias internationaux qualifient faussement d'«affrontements sectaires», mais qui sont plus correctement décrits comme des pogroms ou des actes de terreur. Les principaux exemples sont les bombardements du nouvel an 2011 de l'Eglise des Deux Saints à Alexandrie et le massacre de fidèles à la messe orthodoxe de Noël 2010 à Nag Hamadi. Ces agressions n'ont fait que s'intensifier dans la période actuelle, suite à la révolution en Egypte, alors que des extrémistes islamistes, libérés de la répression de Moubarak, se disputent le pouvoir et la conduite de la purification culturelle.
Par exemple, Février a vu des attaques brutales commises par les forces armées à l'aide d'un tir nourri de mitrailleuse contre deux monastères coptes, soi-disant pour des problèmes de zonage découlant des lois limitant la construction d'église dhimmie. Dans le but de détruire un mur que les moines avaient construit pour défendre leurs biens contre les pillards, les forces armées ont blessé par balle un moine et six employés de l'église au monastère Anba Bishoy de Wadi Al-Natroun, à 110 kilomètres au nord du Caire. Le même jour, dans un incident similaire, l'armée a attaqué le monastère Anba Makarious Al Sakandarie Al Fayoum, à 130 kilomètres au sud-ouest du Caire.
le 4 Mars, plusieurs milliers d'hommes scandant "Allahu Akbar" ont incendié l'églises copte de Saint-Mina et Saint-Georges avec ses reliques irremplaçable dans le village de Soul, environ 30 kilomètres du Caire. Une histoire d'amour entre un chrétien et une musulmane, interdite par la charia, suscita leur colère aggravée par le refus du père de tuer sa fille afin de restaurer «l'honneur» de la communauté.
Le 8 Mars, une foule armée de fusils, de clubs et de cocktails Molotov assaillit violemment un groupe beaucoup plus nombreux de coptes qui manifestaient contre l'incendie de l'église de Soul devant le bâtiment de la radiodiffusion d'Etat à la périphérie du Caire. les jeunes coptes ont répondu avec des bâtons et des pierres. L'armée égyptienne, appelée pour rétablir l'ordre, au lieu de cela appliqua plus de violences, des tir à balles réelles. Environ 13 personnes ont été tuées et il y eut plus de 100 blessés. Les attaques ont commencé près du monastère de Saint-Simon de Tanner, dans le grand quartier chrétien de l'est du Caire populairement connue comme «la ville Poubelle», ainsi nommée parce que ses habitants sont pour la plupart des éboueurs (qui survivent en ramassant les poubelles qu'ils recueillent et en revendent ce qui est récupérable). Tout au long de cette nuit, les bandes itinérantes incendièrent les maisons coptes et les usines de recyclage d'ordures et des camions.
Sous la pression de la communauté internationale, et avec l'encouragement du Grand Imam de l'Université islamique d'Al Azhar, l'armée reconstruit l'église de Soul. Mais, le 7 mai, deux autres églises ont été attaquées. Au moins 12 personnes ont été tuées et plus de 200 personnes ont été blessées dans les pauvres quartiers très chrétiens d'Imbaba, au nord-ouest du Caire, lorsque les islamistes, poussés par une rumeur d'une femme musulmane tenue en captivité par les Coptes, ont pris d'assaut l'Eglise Sainte Mina, incendié de fond en comble l'église de la Vierge Marie, pillé et saccagé plusieurs magasins appartenant à des chrétiens, et ont lancé des cocktails Molotov sur un immeuble d'habitation.
Il ya trois ans, Thomas Bishop a conclu son exposé par un appel à aider les Coptes à rester dans leur patrie: "Nous sommes préoccupés par le grand nombre d'immigrants qui quittent l'Egypte, comme dans tout le Moyen Orient, nous sommes inquiets que les chrétiens quittent ce domaine". Suite à la révolution, que de nombreusx Coptes ont soutenu, les islamistes semblent désormais prêts à prendre le pouvoir. La peur chez les Coptes de la récente escalade de violence et la discrimination susceptible de s'aggraver en raison des victoires islamistes aux élections cet automne rend leur exode massif, semblable à celle qui a eu lieu en Irak, presque inévitable.
Les Coptes forment la plus grande communauté non musulmane d'Egypte, ils sont aussi la plus grande de ces communautés dans l'ensemble du Moyen-Orient musulman. S'ils quittent cette vaste région, historiquement connue comme le grand carrefour multiculturel des civilisations, elle verrait la fin d'une expérience ancienne et importante de pluralisme religieux. Ce n'est pas de bon augure pour la coexistence pacifique avec Israël ou l'Occident. Nous devrions écouter l'appel à l'aide de l'évêque avant qu'il ne soit trop tard.
* Nina Shea est le directeur du Centre de l'Institut Hudson pour la liberté religieuse et co-auteur avec Paul Marshall de l'ouvrage à paraître : Sans Voix, Comment l'apostasie et le blasphème sont des codes d'étouffement de la liberté dans le monde.
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