vendredi 14 février 2020

Le goulag dans son contexte historique

Il est facile de fustiger le goulag en lamentant le sort des prisoniers des camps de travail soviétiques comme s'il n'ètait pas connu depuis le procès  Kravtchenfo de 1949. La relation prend un tout autre sens si elle se voit décontextualisée de la 1ère guerre mondiale, la révolution de 1917 et les quatre ans de guerre civile suivant la victoire des bolchéviques.  Il y eut des camps de travail car il y eut guerre civile, guerre civile car révolution, révolution car guerre mondiale à laquelle le tsar envoya  3 311 000  russes à la mort et 4 500 000 miltaires à l'hopital pour un motif futile car la patrie n'était pas en danger. Le tsar maitenait la population dans l'indigence et l'ignorance, discriminait les juifs, la révolution était inéluctable, le tsar avait perdu sa légimité si jamais elle eût  existé après l'époque féodale.

20 millions de prisoniers passèrent par les camps de travail pendant dix ans en moyenne,  dont un quart de femmes soumises  à des sévices sexuels de surcroit aux mêmes tâches pénibles que les hommes  dans les conditions les plus rudes. Rapportés à la population en age de travailler de 150 millions  en 1917 à 208 millions en 1957, il s'agit de moins de 2 % de citoyens et prisoniers de guerre  qui réalisèrent des infrastructees telles que canaux, routes, barrages, voies ferrées centrales hydro-électriques et mines.  Les prisoniers gagnèrent à l'URSS la moitié de ses devises. Pendant ce temps le reste de la population accédait au plein emploi, à la sécurité sociale, aux congés payés, à l'éducation des enfants gratuite jusqu'au doctorat.

Les victimes furent d'abord les paysans par centaines de milliers puisqu'ils ils s'étaient opposés aux réquisitions des armées rouge et blanche, allant jusqu'à monter leur propre armée verte.
Après la nationalisation de la quasi-totalité de l'industrie et du commerce vint celle de l'agriculture et l'expropriation des paysans considérés comme aisés, les fameux koulaks, stygmatisés comme énemis du peuple. Ceux-là prirent le chemin des camps, corvéables à merci pour une ration alimentaire proportionnelle à leur travail. D'autres citoyens furent arbitrairement arrétés sur dénonciation ou pour ne pas présenter ses papiers d'identité à la police.

Ces prisoniers payèrent le plus lourd prix de la collectivisation, la question reste posée s'il était possible de s'opposer à la révolution car elle avait indubitablement ses soutiens dans les couches majoritaires du peuple, celles qui n'avaient  rien à perdre et tout à gagner, les paysans pauvres, employés, ouvriers, domestiques et leurs conjoints, sans compter les cadres éduqués hostiles à la société de caste russe, sans autres options que de continuer la voie tracée par les bolchéviques.

Il reste que le Parti Communiste hissa le pays au statut de seconde grande puissance mondiale derrière les Etats-Unis d'Amérique, industrialisa le pays, le dotant d'infrastructure et d'usines, éduqua et soigna la population tout en respectant les cultures minoritaires puisque les républiques musulmanes doublèrent leur population quand les russes blancs s'accrurent de 50 pour cent .

L'éducation des russes n'a rien à envier aux occidentaux, le contraire est vrai puisqu'elle est gratuite de la maternelle au doctorat. Plein emploi, l'oisiveté est punie de vagabondage, pas d'immigratrion, encore moins illégale, peu de délinquance, punie de camps  de travail, corruption infime au regard de l'occident et du post-communisme, un coefficient  de Gini, mesurant les inégalités, des plus faibles. Quel serait le parti populiste occidental qui ne sucomberait aux perspectives alléchantes tracées par le PC de l'URSS puisque leur revendications s'y retouvent?

En outre la plus proche réalisation du soviétisme en Occident s'avère le Movimiento Nacional de Franco pour avoir reproduit pendant qurante ans à son corps défendant les principaux attributs, éducation gratuite pour tous jusqu'au doctorat, sécuritité sociale et industrialisation, le tout  dans un contexte sécuritaire, la bourse et le tourisme international en plus.

La République Française en fut l'un des précurseurs dès la Troisième République de Jules Ferry, la poursuite de la colonisation et la fomentation de guerres en plus. Elle inspira les bolcheviques du monde entier, pas seulement en Russie, de la Chine à l'Espagne le mouvement révolutionnaire se répandit comme une trainée de poudre, retentissant jusqu'au fond de l'Afrique.
Les capitalistes néo-coloniaux états-uniens ne s'y sont pas trompés qui maintinrent leur livraison de technologie occidentale contre l'or de la Kolyma.

L'URSS fut de même la priincipale inspiration de National-Socialisme, qui en batit sa propre version à domicile avec camps de concentration en temps de paix, police politique, grands travaux d'infrastructure, industrie d'arment surdimensionnée, éducation et sécurité sociale démocratisées.

L'Occident s'est plutôt aligné sur l'URSS que l'inverse, comme la première expédition spaciale des soviétiques le montre dès 1961.

Aujourd'hui le modèle de développement de l'Occident se voit remis en cause par les partis populistes,  encore qu'admiratifs de Trump, le modéle états-unien perd de sa superbe en raison de son paternalisme, élitisme économique, militarisme, relents de féodalisme. Confortablement installé ches les inconditionnels,  l'anglo-sphère, la clientèle obligée dans les pays émergents, en Pologne, Ukraine, Israel pour des motifs géo-politiques patents, il subit néanmoins une érosion, notament depuis l'essor chinois et le retour de la Russie de Poutine, cadencés par l'usure écologique inéluctable. Une nouvelle deuxième puissance non plus militaire mais économique comme la Chine surgit du néant emmené par un autre Parti Communiste, avec à l'actif la hausse spectaculaire du niveau de vie d'une énorme population qui risque bien d'emporter tout l'Occcident dans son sillage.





   




 

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