Jean Robin sur Enquête et Débat, qui pourtant ne mâche pas ses mot quand il s'agit de dénoncer la décadence républicaine, a pris la peine de s'entretenir avec l'avocat général Bilger, qui semble, à coté d'une carrière sans éclats, se piquer d'une autre dans les lettres. Il y a pourtant de sérieuses réserves à emettre sur le caractère du personnage.
Constantinople est sur le point d’être prise par les Turcs, que Bilger trouve le temps de disserter sur un sujet rebattu depuis 60 ans - Brasillach -, tout en occupant indûement une position clef de défense de ses murailles.
Le magistrat n’est qu’un des nombreux charlots qui encombrent la carrière juridique: le justicier bisounours, le magistrat Canada-Dry dont le criminel n’a rien à craindre, se prononçant contre la peine capitale en raison du risque d’erreur judiciaire. C’est comme se prononcer contre la traversée d’une rue en raison du risque de se faire écraser. Non pas qu'il rende nécessairement le verdict à l'encontre d'une victime comme le viticulteur de Montpellier, le simple fait de prendre position sur une peine indépendament de la nature des faits reprochés suffit à donner le signal de la debandade.
Or son poste fondamental n’admet aucune erreur de doctrine, dont la moindre entraine l’anarchie de la France d’aujourd’hui et le malheur de ses concitoyens plus exposés à la criminalité ordinaire.
Les soi-disant réactionnaires répètent souvent en substance que l’administration perd le contrôle de l’état en refusant d’accomplir efficacement ses prérogatives régaliennes, en rendant une justice laxiste attachée à défendre les criminels, confondus avec les inculpés, plus que les victimes.
Pour s’exhiber sous les projecteurs, il faut être sans reproche ou aveuglé par l’orgeuil de croire que personne ne s’en apercevra.
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