vendredi 2 septembre 2011

Les Yakusa ou la mafia patriote japonaise

Il n'y a rien à dire, l'Oyobun du clan Yakusa des Inagawakai a la classe.


Après la Seconde Guerre mondiale, d'abord, lorsque l'Etat japonais recourt aux yakuzas pour lutter contre les gangs chinois et coréens qui gangrènent le pays. Dans les années 60, ensuite, quand la pègre brise les grèves ouvrières avec la bénédiction du parti conservateur.

Dans certains endroits, qui étaient auparavant tenus par les yakuzas, on voit apparaître de nouveaux groupes criminels, notamment étrangers, qui agissent de plus en plus sourdement, et qui échappent à tout contrôle. Si nous n'étions pas aussi surveillés par les autorités, nous pourrions enrayer ce mouvement...

Les Yakusa ont participé à l'essor du Japon en graissant les rouages de la belle mécanique qui s'est enrayée dans les années 90 avec l'introduction de la TVA ce qui n'est pas forcément une coïncidence. En somme il vaut mieux une criminalité controlée par des nationaux perpétuant un code d'honneur traditionel que par des bandes étrangères sans repères et moins tolérées par la population. Autrement dit une criminalité patriote organisée serait moins nocive qu'une criminalité anarchique d'origine étrangère. Cette hypothèse fondait la coexistence des Yakusa au sein des institutions nippones, jusqu'à l'assassinat du maire de Nagasaki par la mafia, un franchissement de ligne jaune qui met son existence en péril. Il reste à espérer que les japonais retrouvent un dirigeant qui sache restaurer le fragile équilibre du consensus nippon.

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire

Les commentaires sont soumis au filtrage anti-publicitaire de l'hébergeur