samedi 23 mars 2013

L'édition en langue espagnole dans le monde


A partir de ABC.es

XVIeme siècle

Au crépuscule du 16eme siècle Cervantes décrit par l'entremise de Don Quichotte l'activité de ruche déployée dans l'imprimerie de Sebastián de Cormellas à Barcelone.

XVII-XXeme siècle

L'Espagne tient dans les livres sa véritable et invincible armada Culturelle, emmenée par un équipage d'imprimeurs les Maucci, Montaner y Simón, Gustavo Gili, Sopena, Salvat, Espasa, Janés, Caralt, Vicens Vives. Ils ont composé les épisodes remarquables de la chonique éditoriale comme cette association Calpe-Espasa entre Madrid et Barcelone pour publier l'Encyclopédie Universelle Illustrée.

1936

Au sortir de la guerre civile l'Amérique hispanique devint le refuge d'éditeurs infatigables. A Buenos Aires, en 1937 un éditeur espagnol lance la première collection de poche Austral, en 1946 Llaudas fonde Sudamericana qui donnera 20 ans plus tard le coup d'envoi du boum sudaméricain des lettres avec Cent Ans de Solitude de Garcia Marquez et en 1958 Sánchez Ruipérez fonde Anaya.

Années 50

Les années cinquante virent la consolidation de la reconquête hispanoaméricaine. Puis les éditeurs oublièrent les navires de l'honneur et l'honneur sans les navires et revinrent défier l'isolement de la post-guerre. Puis les navires repartirent chargés de livres imprimés en Espagne.

Années 80

Tout n'est pas toujours allé pour le mieux. Dans les années 80 le choc politique et économique du Cône Sud envoya dans le décors des maisons historiques telles que Bruguera cependant de nos jours le monde éditorial en espagnol s'avère pugnace et divers.

Aujourd'hui

Quatre cent cinquante millions d'hispanophones garantissent le futur éconómique d'une industrie éditoriale dans laquelle quatre-vingt-dix pour cent des entreprises se situent à Barcelone et Madrid.

Cent soixante maisons d'éditions dans vingt-cinq pays maintiennent un marché consolidé au Méxique, en progression géométrique au Brésil qui ajoute au traditionnel marché mexicain des pays récupérant leur pouvoir d'achat comme le Chili et l'Argentine.

Les maisons d'édition espagnoles entretienent près de deux cent filiales dans une trentaine de pays dont 80 pour cent en Hispanoamérique.

Selon le Ministère de la Culture et la Fédération des Chambres du Livre, les exportations du secteur éditorial cumulèrent en 2011 482 millions d'euross dont 260 millions d'excédent commercial partant de 197 millions en 1990 et ce malgré la crise. Le marché américain comptabilise 177 millions et l'UE 145 millions, en augmentation de 65%. 

Les débouchés

La France emmène la liste d'importateurs de livres en español, suivie de Grande Bretagne, Italie, Méxique, Portugal, Argentine et Chili. En contenu, l'Espagne vend des livres d'enseignement, de sciences sociales et techniques: la langue espagnole est à la pointe de l'avance sociale et scientifique. Rien d'une nostalgie impériale.
Avec plus de 100 000 titres annuels, le secteur éditorial suppose 40 pour cent des activités culturelles: 3400 éditeurs, parmi lesquels une centaine affichent plus de deux millions de chiffre d'affaire. Depuis la fin des années 50 germe la rénovation de catalogues de renforcement littéraire comme Destino, Bruguera, Anagrama, Tusquets, Alfaguara, Alianza, Lumen
Dans les années 90, les concentrations d'entreprises amplifient le Groupe Planète que fonda José Manuel Lara, en concurrence avec Random House Mondadori de la sphère internacionale  de Bertelsmann et RBA. Tous ne sont pas des géants. Si dans le petit pot se trouve la bonne confiture, là se situent Acantilado, Siruela, Atalanta, Turner, ou le minimalisme indépendant de Errata Naturae, Zorro Rojo, Nórdica, Alfabia ou Libros del Asteroide.

La place dans le monde

L'Espagne est la quatrième puissance éditoriale du monde. Dans la dernière décénie, les best-sellers made in Spain ont accaparé l'attention des foires du livre européennes. A la millionaire «Ombre du vent» de Ruiz Zafón, se sont ajoutés des títres à vocation de longseller. Aujourd'hui, la littérature espagnole exporte des succès dans toute la planete: «La cathédrale de la mer», de Ildefonso Falcones, traduite dans plus de trente pays; des phénomènes comme «Le Saint Suaire», de Julia Navarro; La «terre ferme» de Matilde Asensi ou María Dueñas, qui enfile les contrats internationaux avec «Le temps entre coutures»; «La scène secrète», de Javier Sierra, fut le sixième livre le plus vendu du «New York Times».

Il s'agit ici de culture populaire, segment qu' ouvrirent Vázquez Figueroa et Pérez-Reverte dans les années 70 et 80 . Sans oublier l'écurie de l´éditeur Jorge Herralde, avec le «détective» Bolaño, ou les internationalux plus vétérans: Javier Marías, Enrique Vila-Matas y Eduardo Mendoza.
Addendum de Republicone

Par contre l'édition des classiques de la littérature hispanique comme les collections de poches académiques Castalia ou Cathedra, se plaint de tirages en constante diminution excedant rarement 3000 exemplaires.

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