dimanche 27 novembre 2016

La primaire bisounours : on prend les mêmes et on recommence

Les bisounours gaullistes ont encore frappé avec une mise scène destinée à magnifier leur importance qui ne tromperais qu'un électeur né de la dernière pluie. En effet hormis le représentant du minuscule parti Démocrate Chrétien , ils étaient tous membres du gouvernement Sarkozy battu par le calamiteux Hollande dont la politique aventuriste comme dirait Brejnev a transformé la France en cible du terroriste islamique sunnite.

Pour ce faire les gaullistes ont cloné la réalisation des républicains étatsuniens alors que ces derniers mobilisent  régulièrement près de la moitié des électeurs contre à peine 20% pour Les Républicains français . La réussite tangible se situe dans quatre journées d'exposition médiatique nationale dédiées à leur parti, au risque de se voir bientôt neutralisées par d'éventuelles primaires de gauche.

Le discours de cette primaire n'a pas vraiment changé qui justifierais un retour en grâce électorale : abolitionisme entêté même après la vague d'attentats meurtriers , indifférence à l'égard de la droite souverainiste pourtant en poupe après la victoire trumpiste aux EUA que LR n'a pas vu venir , anathème contre la droite nationaliste malgré des progrès électoraux indiscutables alors qu'un nationaliste économique va occuper la Maison-Blanche.  Cette droite institutionelle s'avère uniquement capable de s'allier avec son principal rival socialiste alors que sa tâche reste précisement de le battre.

Les gaullistes refusent que la victoire passe par l'alliance sans excusive des diverses déclinaisons de la droite. Là-dessus les LR sont d'accord  pour persister dans l'erreur fatale de se battre simultanément sur deux fronts opposés , à droite et à gauche.  Dans ces conditions le pari de s'appuyer sur une démobilisation suffisante des électeurs socialistes rend la présence du LR au second tour incertaine. On s'achemine vers une présidence nationaliste et une assemblée de droite plurielle à prépondérance gaulliste si l'électorat musulman ne parvient pas à maintenir les socialistes en place.

En cherchant à s'imposer comme seule alternative à la gestion socialiste , les gaullistes exercent un chantage sur l'électorat français en proie aux attaques islamistes. Leur tactique se réduit à forcer la main de la droite non gaulliste au lieu d'embrasser même symboliquement les alternatives qu'elle préconise notament en matière d'immigration ou de justice pénale.  Les gaullistes imperméables à toute association des droites s'enferment dans une attitude de psycho-rigidité suicidaire.

Dans ces primaires les LR se révèlent des gaullistes mous qui ont brulé toutes leurs cartouches. Endossant les réformes des adversaires privant la Veme république de substance , ils s'avèrent incapables de l'adapter aux circonstances de l'actualité et nient l'existence d'alliés éventuels comme ce parti nationaliste modéré qu'est devenu le Front National.

Que le repris de justice "Ali" Juppé , comme ils s'est lui même nommé de façon clownesque , se retrouve au second tour en dit long sur la décomposition d'une classse politique gavée de financement public. Comme d'aucuns le souligne la probité exigée pour le plus haut représentant de la magistrature est bien moindre que celle d'un modeste agent de police : s'il y a lutte des classes c'est celle de la politique contre le reste , qui taille les lois à sa mesure . Le "Meilleur d'entre nous" a muté en plus corrompu d'entre nous. Rien que ce fait souligne le ridicule accompli de cette primaire.

Les LR en sont resté aux vieilles querelles entre gaullistes et pétainistes sans voir que l'opinion s'est retournée à propos de ces deux courants fondamentalement opposés. Désormais elle ne valorise plus autant l'oeuvre du  général putchiste de 1958 et juge sévèrement celle de ses successeurs de Pompidou à Sarkozy , pour l'opinion de droite le compte n' y est plus .

 En revanche les thèses nationalistes se voient chaque jour confortées par l'actualité économique et politique pour s'ètendre en profondeur des deux coté de la frontière.  On voit mal dans ces conditions combien de temps les social-démocrates vont résister à cette vague de fond.








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