jeudi 5 avril 2018

Mourir pour Youtube

L'iranienne Nasim Aghdam, activiste des droits des animaux et adepte de la religion végane persécutée Baha'i, repprochait à la succursale de Google la censure de ses vidéos en lui versant trop peu de revenus, une obnulation qui l'a conduit à blesser trois personnes et se suicider dans les locaux de la compagnie.

Cela constitue manifestement une preuve de sa piètre adaptation à la société étatsunienne car cette compagnie s'engage notoirement dans la conscience de l'environnement à travers précisement sa succursale Youtube où les vidéos plaidant pour le véganisme abondent.
De plus la présence de sa famille aux E.U.A. s'explique probablement par l'octroi récent du statut de réfugié aux adeptes de cette religion confidentielle mais persécutée en Iran.

Ses vidéos en iranien furent censurées par des employés de Google pour des motifs futiles selon la terroriste improvisée, non sans rappeller les directives de censure du gouvernement iranien quelque peu en port-à-faux avec l'écran publicitaire de la compagnie. Les Gardiens de la Révolution persécutent les adeptes de la religion Baha'i.

Ces religions minoritaires avaient pourtant survécu tant bien que mal à l'Islam jusqu'à l'arrivée de Khomeini en Iran et des étatsuniens en Irak alors qu'elles sont en voie d'extinction avec leur savoir transmis par les générations. Le malencontreux suicide de Nasim Aghdam illustre symboliquement la situation des pacifiques Bahai.

La mentalité d'assiégé caractérisant l'adepte d'une religion minoritaire plongé durablement en environnement non familier explique  sans doute qu'une contrainte jugée mineure puisse lui paraître insurmontable.

La supposée haute technologie atteint ici la limite de la confusion des genres entre fournisseur de contenant et de contenu éditorial , ce dernier par nature sujet aux réactions du  public. Dans la presse traditionnelle le contenu est solidaire du contenant quand l'éditeur posséde l'imprimerie pour ne pas en dépendre.

Dans les technologies de l'information l'inverse se produit, le fournisseur de contenant prétend déléguer la responsabilité du contenu à son auteur qui souvent n'en mesure pas toutes les conséquences. Le moindre commentaire se transforme alors en contenu. D'où les drames comme celui de San Bruno.

Octroyer au tout-venant un pouvoir éditorial sans en souffrir les conséquences au nom du postulat commercial s'avère irréaliste . Les parents des victimes sont en droit de demander des comptes car dans les métiers éditoriaux le contenant est solidaire du contenu.

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