dimanche 16 février 2020

La Réforme agraire au Zimbabwe de Robert Mugabe.

En 1893 les troupes britanniques accompagnées de volontaires conquérirent le Matabeleland. Sous l'accord Victoria, chaque soldat se vit attribuer 6000 acres de terres des plus fertiles, bientôt 10 000 miles carrés passèrent aux mains des européens qui s'empressèrent d'y réduire les habitantsau travail forcé tout en s'appropriant leur bétail. Les tribus Ndebelé et Shona virent leur bétail confisqué par les nouveaux venus, le ressentiment fut tel que la révolte éclata, les troupes britanniques mirent un an à soumettre les récalcitrants au prix de 8000 indigènes tués.

En 1899 la nouvelle Rhodésie établit des réserves sur les terres les plus arides ou la moitié de la population indigène fut confinée en l'espace de 6 ans. Le Land Apportionment Act de 1930 interdit aux Africains de posséder des terres hors des réserves battues par les vents.

Pendant 20 ans à compter de 1935 , le régime rhodésien expulsa 67 000 famille africaines supplémentaires de leur maison pour les transporter dans les réserves. Les africains dépossédés furent battus et confinés dans des camions à la pointe du fusil, pendant que des bulldozers rasaient leur maison. A mesure que les expulsions continuaient les réserves devinrent surpeuplées en humains comme en bétail. Pour résoudre ce "problème" en 1944 le gouvernement colonial décreta que beaucoup de ses réverves maintenaient trop de bétail. Au cours des quelques trente années suivantes plus d'un million de têtes furent abattues ou confisquées par les colons blancs. Dans les 10 ans suivant la seconde guerre mondiale. encore 100 000 persones furent expulsées de leur maisons et parquées dans les réserves.

Les succès du mouvement de libération le placèrent sur le point de prendre le pouvoir et il devint clair que le gouvernement d'apartheid de Rhodésie n'y survivrait guères plus longtemps bien que la Rhodésie déclara son indépendance du système colonial en 1965, la Grande-Bretane intervint pour protéger le privilège blanc. Sous la tutelle britannique la conférence de Lancaste House fut conviée en 1979. Le coeur de la lutte de libération était la terre mais les négociateurs britanniques et étatsuniens accordèrent l'indépendance au mouvement de libération sous réserve de conditions.
L'accord qui résulta de la conférence imposa nombre de limitations au gouvernement. Une provision stipulait que pendant 10 ans la propriété des terres ne pourrait se transférer que sur une base volontaire. une formule déraillant toute tentative de réforme agraire significative. Les blancs se virent alloué un quota de 20 sièges sur les cent que comptait l'assemblée, bien au dessus de leur part dans la population, la mesure avait pour effet de rendre tout changement constitutionnel impossible.

Le passage du land acquisition act de 1992 finalement établit une approche plus flexible de la réforme agraire, mais le processus continua sous la contrainte de la pression extérieure. Le progrès était lent et à l'époque où la réforme agraire en voie rapide fut lancée en 2002, 70 pour cent des terres les plus riches et productives étaient encore aux mains de 4500 fermiers commerciaux blancs. En même temps six millions de paysans africains arrachaient une existence précaire de petites fermes des aires communales englobant les anciennes réserves indigènes. A cause du surpeuplement historiquement imposé aux aires communales, la terre déja infertile était appauvrie depui longtemps  par la déforestation et le surpâturage, la rendant encore plus impropre à l'agriculture. Plus d'un million de noirs sans terres étaient embauchés sur les fermes commerciales blanches, travaillant pour un salaire abyssalement bas pour rendre les quelques propriétaires terriens encore plus riches. Une équipe envoyée par le programme de développement de l'ONU en 2001 rapporta "étant donné l'élévation rapide du taux d'acroissement de la population et les opportunité décroissantes pour l'emploi non rural au cours des ans, bien des paysans furent jettés dans une pauvreté croissante résultant de l'inadéquoite et pauvre qualité de l'agriculture vivrière et du désemploi.
Ces iniquités dit l'équipe, constituaient le motidf du gouvernemnt pour corriger les injustices du passé causées par la dépossession des teres indigènes

Voilà pour le contexte, Le Zanue-PF, cherchant ne pas se priver d'une éventuelle aide occidentale, tergiversa en se pliant aux desseins de la Perfide Albion, mécontentant ainsi sa base électorale confinée  dans les réserves poussièreuses pendant que les colons se la coulaient douces dans leurs propriétés étendues. Se mécontentement réveilla les antagonismes tribaux entre nbélés et shonas prolongés dans la politique partisane et le parti de Mugabé se mit à persécuter ses adversaires politiques, réservant les fermes expropriées à une minorité de partisans. Survint l'hyper-inflation pour finir d'enrailler l'économie et finalement réduire la majorité écrasante de la population à la famine, la réforme agraire échoua à cause de la politique.





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