Crise en Ukraine, Macron en empile une de plus

Philippot rappelle que Sarkozy, après avoir réintégré la France dans l'OTAN en 2008, fut le premier chef d'Etat après Obama à reconnaître le Kosovo ce berceau de la Serbie, en infraction avec la législation des relations internationales..

Depuis, la France se comporterait en état vassal des E.U.A., financier en proportion écrasante de l'alliance anti-communiste à l'origine. Critiquer la reconnaissance des états du Donbass par la Russie s'avérerait malvenu de la part de Macron puisque la France a reconnu le Kosovo .

Cependant reconnaître le Kosovo n'entraînait aucun risque de guerre par la Serbie martyrisée par l'OTAN  en 1999.  En Ukraine l'imminence du risque rend la comparaison douteuse. Le Donbass n'est en rien le berceau de l'Ukraine ni celui de la Russie, la reconnaissance par la Russie constitue une réponse aux provocations ukrainiennes, un état qui semble possédé par l'OTAN. Le Président Macron a raison s'il cherche à éviter une guerre fratricide.
 

A la source du différent gît une promesse verbale de contention faite par l'OTAN à la Russie, or ce pays refuse l'extension à l'une des ex-républiques socialistes.. L'Ukraine a franchi le Rubicon en 2014 en intrigant pour son intégration.

Les sanctions contre la Russie en riposte à l'annexion de la Crimée engendreraient l'inverse de l'effet escompté. Renaissance de l'agriculture devenue première exportatrice de blé et chute de la dollarisation du commerce des hydrocarbures, la Russie s'enrichirait tout en rejoignant la Chine qui n'en demandait pas tant et consoliderait l'entente par son projet Route de la Soie. Ces sanctions seraient une aubaine pour la Russie et la Chine.

C'est oublier que le rapprochement avec la Russie sanctionnée place la Chine en porte-à-faux avec ses clients d'Amérique du Nord et d'Europe occidentale.. En fait il apparaît que les sanctions économiques ont fait commettre l'irréparable à la Russie contre son voisin et pays frère l'Ukraine.

Il existe bel un bien un cordon ombilical invisible entre la Russie et l'Ukraine que les anglo-saxons ont cru pouvoir trancher par des sanctions économiques, voilà le drame du Donbass.

L'histoire semble repasser les plat contrairement à l'adage..Le Royaume-Uni et la France furent les premiers après les E.U.A. à livrer des armes à l'Ukraine incitée par la Pologne à provoquer la Russie.  La guerre se profilant à l'horizon pourrait s'appeler Seconde Guerre de Crimée tant les premières sanctions n'ont fait qu'entraîner les suivantes et rien à faire, l'indépendance de l'Ukraine reste toujours aussi insoutenable économiquement.