dimanche 17 juin 2012

Al Assad n'est pas Khadafi, une fois de plus

L'amalgame trop facile entre Kadafi et Al Assad constitue désormais la ligne du parti au quai d'Orsay, à en croire les déclarations tonitruantes du nouveau ministre. Il y a lieu de tenter le doublé après ce qui restera une des rares réussites du règne de Sarkozy, la déposition du tyran lybien.

Seulement Al Assad ne s'est pas livré au terrorisme international, ni descendu deux avions de lignes remplis de français et d'anglo-saxons, il reste à établir les responsabilités dans la guerre civile se profilant à l'horizon, des réformes démocratiques ont bien trouvé leur chemin en Syrie et surtout il reste une importante communauté de chrétiens vivant en bonne intelligence avec leurs prochains.

De surcroit pourquoi le camp occidental se sent-il obligé à chaque fois qu'il renverse un despote musulman de rendre immédiatement une souveraineté reprise après l'avoir accordée si légèrement. Une période de protectorat dûment financée sur les richesses du pays, la convalescence démocratique, paraissait s'imposer. En Lybie comme en Irak, l'ONU pouvait attendre. La Syrie est un cas autrement plus compliqué, si les Européens laissent les coudées franches aux visées américaines, cela se terminera en catastrophe comme en Irak et Afghanistan, particulièrement pour les chrétiens dont la persécution commencent déjà.

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