mercredi 27 février 2013

Chanson de Nouvelle Angleterre

Pour se détendre dans ce monde cruel et sans pitié, voici à mon goût une des meilleures représentations enregistrées en public des Blue Oyster Cult de New York. Le chanteur pour une fois a delaissé sa guitare cédant la place à un quatuor electo-acoustique dont chacun détient enfin un domaine bien délimité. La guitare accompagne ou part en solo, le clavier enveloppe et le couple rythmique comble les vides d'un espace dominé par la voix. Elle-même emmenée par le beau texte d'une chanson de Nouvelle-Angleterre évoquant les rivages mystèrieux d'outre-atlantique ou d'ordinaire la poésie a peu de place.

Se conjuguant aux mots, la machinerie scénique dotée de lumière laser souligne à point nommé certaines strophes: The Light That Never Warm. Dans la pénombre chaussé de lunettes noires, le chanteur n'échappe pas à l'effet comique involontaire car on tremble qu'il ne trébuche sur un fil et finisse électrocuté dans une mer de megawatts.

Dans ce groupe la voix soliste se partage entre quatre musiciens et le dernier accompagne en choeur. Comme le chanteur attitré doit s'occuper lorsqu'un autre prend sa place, il tient une seconde guitarre qui parfois en public soustrait plutôt qu'elle n'ajoute à l'ensemble.

En fait, les multiples guitares n'ont de sens surtout en choeur soliste, comme dans certain morceau - ME262 de OYFOOYK- à cinq guitares en solo, contrepoint et choeur en tierce et quarte.

Ainsi une version à quatre instruments sur le vif permet d'apprécier l'ensemble à travers les performances individuelles, une circonstance assez rare pour être soulignée.

Nous avons ici le goupe surfant sur la vague ascendante du succès, donnant des concerts dans des stades tout en maintenant une cohésion originelle propice à la création continue.

C'est cela ce groupe, il a de la création.

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