dimanche 16 février 2020

13 février 1945, les trois jours de bombardement de Dresde

La destruction de Dresde par les alliés ne fut ni le plus important ni le plus meurtrier des bombardements aériens de villes allemandes pendant la seconde guerre mondiale, mais de loin le plus fameux aux Etats-Unis d'Amérique, largement dû au chef-d'oeuvre de littérature anti-militariste de Kurt  Vonneggut, "Abbatoir 5". Ce 13 février marque le 75ème anniversaire de ce que Vonnegut, qui survécut à ce bombardement en tant que prisonnier de guerre, appella un carnage inimaginable.


 Harris le boucher et la terreur du bombardement britannique


Début 1945 la jadis imparable armée allemande battait en retraite sur tout les fronts. Sa contre-offensive désespérée de dernier recours contre les forces alliées avançant rapidement à l'ouest - Bataille de la Bulge et opération Bodenplatte - échoua, pendant qu'à l'est l'Armée Rouge roulait en territoire germanique au cours de la première offensive de Silésie. Le temps était venu, arguèrent les commandants britanniques, des attaques en série à grande échelle sur des villes d'Allemagne orientale afin d'aider l'offensive soviétique tout en brisant le moral allemand. Des vagues d'avions de guerre de la Royal Air Force bombardèrent des villes densemment peuplées sous couvert de la nuit, abandonnant toute prétention de cibler en précision et causant  la nort indiscriminée et la destruction dans les grandes largeurs. Le commandant des bombardements de la RAF, Arthur "Bomber" Harris déclara son désir de montrer au peuple allemand l'horreur du feu. Une fois, Harris fut arrété par un officier de police britannique pour conduite  à vitesse trop élevée, " Vous auriez pu tuer quelqu'un" admonesta le gendarme, le commandant rétorqua, "Jeune homme, je tue des milliers de gens toutes les nuits".
Il ne mentait pas, bien que le gouvernement britannique insista que cibler les  civils ne fut jamais sa politique, la vérité était entèrement différente. Comme Le dit Harris après la guerre-éclair des bombardiers de la Luftwaffe contre des ville britanniques, "Puisque les allemands semèrent le vent, qu'ils récoltent la tempête". En 1943 Harris écrivit que "le but est la destruction des villes allemandes, le meurtre des travailleurs allemands, la disruption de toute vie civilisée à travers l'allemagne." tout en "minimisant l'oblitération des villes allemandes et de leurs habitants".

Bomber était décidement un surnom qui allait comme un gant à Harris, mais ses hommes en avait un autre pour lui, "boucher". Il en  fut digne. Environ 50 villes furent assujetties à d'horribles bombardements aériens, souvent des bombes incendiaires à dessein de déclencher de massives tempêtes de feu, mort,  destruction et terreur. En juillet 1943 quelques 45 000 civils y comprit 21 000 femmes et 8 000 enfants moururent durant plus d'une semaine de bombardements sans relâche à Hambourg.En février 1945 des centaines de bombardiers Lancaster nivelèrent Pforzheim, tuant près d'un tiers de la population de 80 000 habitants. La liste s'allongeant encore et encore.

Harris et d'autres commandants de la RAF proposèrent l'attaque simultanée de Berlin, Chemnitz, Dresde et Leipzig en hiver. Septième ville d'Allemagne, Dresde, surnommée la Florence de l'Elbe, était la plus grande urbanisation épargnée par les bombardements en Allemagne.

A suivre...




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