dimanche 9 mai 2010

La CEE en ligne de mire

"Nous venons de revoir un l;arge mouvement d’investissement dans les bons du Trésor americains, malgré la situation bilantaire des USA."
G. Ugeux, président d'une petite banque américaine

"Les banques supplient la BCE d'acheter de la dette"
Le Monde du 8 mai.


Deux situations de lutte anti-crise diamétralement opposées, de deux unions, l'une émerge, l'autre coule. La premíère s'en sort à grand peine malgré un président néophyte encadré par des institutions qui ont fait leurs preuves, la seconde, embourbée dans les sables mouvants de l'angélisme politique, n'entend pas les SOS désespérés de ses banquiers pour un enième sauvetage .

La peudo-fédération européenne , qui n'est en fait qu'une communauté économique aux intérêts pas toujours convergents, va mal avec ses députés repus les mieux payés du monde. En dehors de l'Euro il n'y a pas grand chose d'utile, la PAC n'est plus ce qu'elle était, l'espace de Schengen devient effrayant en temps de crise. L'Union Européenne mute en une sorte d'ONU régionale peuplée de bureaucrates en surnombre pointant pour la paye. Si l'Euro coule Trichet devrai se faire Hara-Kiri.

On s'inquiète outre-atlantique de ses investissements en Europe, dont près de la moitié des valeurs françaises. L'Euro était clairement sur-évalué depuis le transfert des usines dans des pays à bas coûts de production. Quand il n'y a plus d'usines à financer les banquiers se lancent dans des opérations hasardeuses au point d'y perdre leur chemise. Non que les capitalistes soient différents selon leur origine, simplement en Europe on ne voit plus de banquiers ministres de l'économie depuis des temps immémoriaux.

"Nous banquiers laissons les élus gérer les affaires de l'état, en contrepartie les élus nous laissent gérer les nôtres comme nous l'entendons." Tel fut le modus vivendi en France depuis la dénationalisation des banques.

Résultat des courses on a emprunté et on s'est endetté à qui mieux-mieux, en prenant le caractère souverain du débiteur comme argent comptant.

Malgré des fonctionnaires beaucoup moins coopératifs que leur chef Papandreu, la Grèce a apparament encore pu acheter du temps.
 Ce ne sera plus le cas parait-il de l'Espagne qui risque le défaut en ce jour de juillet 2010 quand convergeront les échéances de divers financements. Ce serait loin d'être la première fois que ce pays fasse faillite en entrainant ses créanciers allemands, en fait la monarchie est coutumière du fait depuis Philiipe II. C'est une question culturelle liée à la doctrine catholique ayant à voir avec les marchands du temple. Ce ne sera pas non plus la première fois qu'un pays latin moderne fasse défaut, voyez le corralito argentin des années 90. Zapatero sera ravi d'entrainer ses partenaires-ennemis-héréditaires dans la ruine, rien que pour se retrouver à égalité, de plus ses alliés politiques, nationalistes et syndicalistes, sont d'authentiques nostalgiques de l'Union Soviétique qui préfèreront voir leur pays couler plutôt qu'appliquer des recettes contraires à leur doctrine surtout si Zapatero les a mis à l'abris financièrement.

Le probléme est donc qui tirera le premier? qui sacrifiera le premier son confort pour rentrer dans le droit chemin avant le défaut? Les "grandes puissances" de l'Europe s'attendent à ce que les sujets les moins vertueux ouvrent le bal mais c'est mal connaître les suceptibilités méridionales. elles préfèreront sacrifier l'intérêt européen plutôt que se serrer la ceinture les premiers, elles préfèreront se serrer la ceinture toute seules.

L'impasse de l'Angélisme Politique en Europe se révèle alors que El Gordo est Out, Zapatero devrait l'être dans deux ans au plus, Papandreu est neutralisé par le FMI, Socrates négocie avec son opposition. L'état-providence coûte beaucoup plus cher qu'une quelquonque politique traditionnelle, de celles qui font passer les intérêts nationaux avant ceux de tiers.

Il appartient aux droites européennes de retrouver leur instinct de sécurité, celui que les USA n'ont pas encore abandonné et sur lequel se construit toute prospérité. En attendant le défaut d'un pays membre, il y a matière à en anticiper les conséquences et celles d'un retrait précipité afin de déterminer la moins coûteuse.

Rappellons que le premier problème en Europe est l'insécurité apportée par une justice à laquelle on a troué le bandeau et émoussé le fil d'épée. En Europe la loi ne se fait plus craindre. L'économie ne fait qu'en subir les conséquences.

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