Supprimer la pluri-nationalité est irréaliste, puisque cela dépend de droit étranger. Même si vous fondez la nationalité sur le droit du sang d'un seul parent, rien empêche un pays tiers de le fonder différement, donc vous devez définir le droit national en fonction de critères vous échappant. Si un jour l'Allemagne décide d'attribuer sa nationalité aux Alsaciens, ou le Burkina-Fasso aux moldovaques?
De plus avoir plusieurs passeports dûs a différents droits de la nationalité peut s'avérer fort utile surtout quand un département français - le 92 - décide subitement de ne plus renouveller votre passeport en se fondant sur son interprétation du droit, différente de celle du département limitrophe.
La nationalité n'est qu'un concept administratif dénué de sens, ne vouloir plus accepter la pluri-nationalité fondée sur divers droit nationaux équivaut à nier le droit des pays tiers. Contrepartie nécessaire de la nationalité, elle neutralise la puissance administrative sur l'individu, elle ne peut-être unique tout comme l'individu ne peut avoir un seul parent, il aurait des cas d'étreinte fatale: supposez un individu sur lequel s'applique deux droits du sang exclusifs, alors il serait privé de nationalité, oú alors interdisez les marriages internationaux contrairement aux droits de l'homme, véritable sauvegarde de l'individu.
Dans le Monde d'Hier selon S. Zweig, celui d'avant-guerre, il n'y avait ni nationalité, ni passeport, ni photo d'identité, tout le monde pouvait s'établir oú bon lui semble.
Supprimez la nationalité, Messieurs les députés, retrouvez le sommeil et justifiez vos appointements.
Militons pour le nationalisme de coeur, non celui de l'intérêt ni de l'obligation.
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