Aucun des pays concernés n'a pourtant jamais attaqué ni de loin leur agresseur qui dans chaque cas vient se méler d'une querelle qui ne le concerne pas au point d'employer la tactique du tapis de bombe.
Au Laos en 1969, des militaires étatsuniens prirent l'initiative de bombarder la plaine de Jars où évoluait le mouvement comuniste Pathet Laos en le cachant à leur administration et en le niant lors d'enquêtes parlementaires. La raison invoquée fut d'occuper les militaires et la flotte aérienne étatsunienne au Vietnam rivée au sol par décision politique.
Zones bombardées du Cambodge entre 1969 et 1973 par Richard Nixon
Le président Nixon, préférant ne pas engager officiellement son pays dans une guerre supplémentaire avec le Cambodge comme base de repli des forces vietcongs et nord-vietnamiennes, engagea clandestinement ses forces aériennes dans une campagne de bombardement qui fit 600.000 morts, sans en informer le congrès comme la constitution obligeait.
Les témoignages de la période des Khmers Rouges indiquent que les bombardement étatsuniens gagnèrent l'appui de la population à la rebellion de Polpot. Ce que des documents officiels étatsunens récemment déclassés confirment.
Henry Kissinger, qui mit en oeuvre la politique étrangère de Nixon, aujourd'hui encore prétend que le bombardement du Cambodge n'a pas fait plus de morts que les drones dans la lutte contre le terrorisme. Juste quand le procès des Khmers Rouges se tient à Pnom Penh, ce serait une tribune idéale pour ses explications.
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