mardi 7 octobre 2014

La Syrie bombardée comme l'Irak, la Serbie et l'Indochine

Le bombarbement par les E.U.A. d'infrastructures syriennes conmme des raffineries ou des silos à grains rappelle non seulement la tactique employée en Serbie et en Irak mais aussi en Indochine, qui propulsa les Khmers Rouges au pouvoir.

Aucun des pays concernés n'a pourtant jamais attaqué ni de loin leur agresseur qui dans chaque cas vient se méler d'une querelle qui ne le concerne pas au point d'employer la tactique du tapis de bombe.

Au Laos en 1969, des militaires étatsuniens prirent l'initiative de bombarder la plaine de Jars où évoluait le mouvement comuniste Pathet Laos en le cachant à leur administration et en le niant  lors d'enquêtes parlementaires. La raison invoquée fut d'occuper les militaires et la flotte aérienne étatsunienne au Vietnam rivée au sol par décision politique.


Zones bombardées du Cambodge entre 1969 et 1973 par Richard Nixon
Peu avant les élections étatsuniennes de 1968,  le candidat Richard Nixon contacta le président vietnamien Thieu Sampan, en lui promettant son aide s'il était élu à condition que les pourparlers de paix avec le Nord-Vietnam se soldent par un échec. En ces années de constestation gauchiste Nixon avait calculé que sa seule chance de gagner était de faire capoter les négociations de paix. Quand le président Johnson s'aperçu de la maneuvre après l'échec de la conférence de Paris, il la qualifia publiquement de haute-trahison.

Le président Nixon, préférant ne pas engager officiellement son pays dans une guerre supplémentaire avec le Cambodge comme base de repli des forces vietcongs et nord-vietnamiennes, engagea clandestinement ses forces aériennes dans une campagne de bombardement qui fit 600.000 morts, sans en informer le congrès comme la constitution obligeait.

Les témoignages de la période des Khmers Rouges indiquent que les bombardement étatsuniens gagnèrent l'appui de la population à la rebellion de Polpot. Ce que des documents officiels étatsunens récemment déclassés confirment.

Henry Kissinger, qui mit en oeuvre la politique étrangère de Nixon, aujourd'hui encore prétend que le bombardement du Cambodge n'a pas fait plus de morts que les drones dans la lutte contre le terrorisme. Juste quand le procès des Khmers Rouges se tient à Pnom Penh, ce serait une tribune idéale pour ses explications.



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