samedi 13 juin 2015

Mafias géorgiennes: des demeures à 30 millions

Des collaborations policières à l'échelle européenne permettent régulièrement l'arrestation dans divers pays de dizaines de suspects appartenant à la mafia géorgienne.

En sus du trafic de drogues et d'armes, en Espagne et Italie les mafias de l'est extra-Union Européenne cambriolent  des logements puis se replient sur leur territoire jouir du butin permettant à leurs chefs de se construire des palaces à 30 millions d'euros.  

Elles s'acoquinent avec des compatriotes établis dans les pays cibles.  Ils se chargent de fournir aux cambrioleurs, arrivés en avion munis d'un visa touristique, l'infrastructure : renseignements, locaux, contacts avec des receleurs et réseau de blanchiment au détail.   

Les cambrioleurs repèrent les allées venues dans les immeubles des quartiers cibles et savent forcer neuf serrures sur dix en deux coups de marteau sur une clé maître dont ils sont équipés. Ils ne s'intéressent qu'aux métaux et pierres précieux qu'ils emportent dans un sac trouvé sur place.

Avec un butin de plusieurs milliers d'euros par visite, une campagne coordonnant plusieurs dizaines de cambrioleurs à l'échelle nationale pendant quelques semaines peut rapporter plusieurs millions et cela fait des années que ce manège dure.

Il s'agit de la Géorgie qui a dérivé vers la condition d'état-voyou gangréné par la corruption avant d'être peu à peu repris en main avec l'aide de l'U.E.

C'est ainsi que certains Capos  géorgiens et non des moindres furent arrêtés par la justice de leur pays et leurs propriétés saisies, dont certaines seraient dignes d'une résidence présidentielle, ont découvert avec stupeur les journalistes occidentaux. 

Les mafias géorgiennes ont jeté leur dévolu sur l'Italie puis l'Espagne mais aussi la France, déjà frappées par les mafias de l'ex Yougoslavie après la guerre du Kosovo.

L'histoire enseigne que ces mafias sont apparues après la chute de l'URSS et que l'insécurité avait disparu d'Espagne sous la dictature de Franco. En Italie la mafia éradiquée sous Mussolini réapparut à la fin de la seconde guerre mondiale quand les états-uniens libérèrent les mafieux de leurs geôles afin de repeupler les listes du parti démocrate-chrétien qui prit la relève.

Ici l'U.E. n'est pas en cause mais on ne peut s'empêcher de penser à la perméabilité des frontières des pays méditerranéens de l'Europe de l'ouest, en dépression démographique,  qui a permis d'établir les têtes de ponts des mafias étrangères. Ces états ont beau jeu de plaider la difficulté de prévoir l'évolution des diasporas récemment établies mais les victimes questionnent l'opportunité d'accorder des visas touristiques à des jeunes hommes ressortissants d'états troublés comme la Géorgie.

Une  perméabilité des frontières flagrante aujourd'hui quand à l'immigration illégale trans méditerranéenne et préoccupante si l'on considère que l'ex-président corrompu de la Géorgie  Saakachvili a récemment obtenu la nationalité ukrainienne et un poste de gouverneur dans ce pays en proie à la guerre civile.

Une évolution qui laisse croire que ces mafias géorgiennes très structurées et hiérarchisées s'apprêteraient  à migrer sous des cieux plus cléments à leurs activités criminelles menacées dans leur pays d'origine.

Equipo de investigaciòn du 12/06/2015
Mafia géorgienne

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