mardi 21 juillet 2015

Accord sur le nucléaire iranien, une capitulation en rase campagne des E.U.A. selon l'Iran et Israel

Bashar Al-Assad exulte, Kerry se repend une semaine après, la dictature islamique d'Iran dresse le constat  d'une victoire totale entérinée par la levée immédiate des sanctions non liées aux armements le jour de l'éventuelle implémentation de l'agrément puisqu'il reste encore deux obstacles législatifs à passer, l'accord du Congrès états-unien et la levée du véto du Président à l'éventuel rejet.

Du coté des mécontents avec Israel, en dépit d'un acceuil officiel positif de façade des voix s'élèvent chez les alliés des E.U.A. au moyen-orient, dans les pays engagés dans le renversement du régime syrien  ainsi que l'Egypte et la Jordanie.

Une fois de plus les E.U.A. lâchent leurs alliés en pleine campagne, comme en 1954 la France et l'Angleterre lors de la nationalisation du canal de Suez, comme en 1979  l'Iran du Shah Pahlavi et l'Afrique du Sud de l'apartheid par le Président Carter au nom des droits de l'Homme, pourtant des alliés indéfectibles et des îlots de modernisme au sein du tiers monde. Cette fois ce sont les alliés musulmans qui tombent en disgrâce, doctrine du Pivot sur l'Asie oblige, pour se confronter avec l'énemi héréditaire iranien mené par un clergé fanatique.

Les sanctions furent décidées par les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU plus l'Allemagne, plus le reste de l'U.E. pour faire rentrer l'Iran dans le rang de la non-prolifération nucléaire et pour éviter une attaque préventive d'Israel sur l'Iran à la manière d'Osirak en Irak le 7 juin 1981. Les négociations trainent depuis 2006,  l'élection en 2013 du nouveau président iranien M. Rouhani réputé modéré a conduit à leur résolution dans le cadre du Joint Comprehensive Plan of Action.

L'administration Obama a décidé que l'Iran n'était plus une menace pour Israel et que les sanctions participaient inutilement aux tensions régionales justifiant ainsi leur abandon pratiquement coûte que coûte, alors que les conflits s'étendent territorialement et dans la durée.

Sauf que le principal allié musulman des états-uniens dans la région, l'Arabie Saoudite, flanqué de ses satellites du Conseil de Coopération du Golfe Persique, affronte les armes iraniennes par trois pays interposés, l'Irak, la Syrie et le Yémen, tandis que l'Iran consolide ses pions au Liban.  La levée des sanctions va desserrer l'étau autour du régime syrien dans la mesure où l'Iran va retrouver 140 Md$ d' actifs à l'étranger gelés par les sanctions et la coopération russe dans le nucléaire civil, renforçant ainsi les alliés d'Al Assad qui ne tient que grâce aux russes et aux iraniens.

Bashar Al Assad se félicite d'une victoire diplomatique qui traduit la lassitude des E.U.A. devant les revers subits, quand  d'autres observateurs y voient une perte de contrôle, d'influence et le désengagement des états-uniens. Ce qui, avec la montée du fanatisme religieux, présage un embrasement tout azymuts et une  nécessaire intervention de l'U.E. comme force armée alternative d'interposition à créer pour se substituer aux E.U.A. trop sollicités. Ce qu'elle a les moyens de réaliser à condition d'y trouver ses intérêts et pas seulement au nom des Droits de l'Homme.



Iranian President Rouhani Describes Nuclear Deal, Says: The Superpowers Have Officially Recognized a Nuclear Iran


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