L'affaire a pris de l'ampleur parcequ'un journaliste britannique de la multinationale étatsunienne Newscorp a effacé des messages du portable sur écoute policière d'une victime de meurtre, l'adolescente Milly Dowler.
Les piètres prestations du magnat de l'édition Australien Rupert Murdoch et son héritier James devant une commission parlementaire britannique au prestige entamé par un récent scandale de défraiements dévoilent la fragilité d'un empire médiatique devenu l'enjeu d'une bataille politique de surcroit soumis aux incertitudes de la succession.
L'age avancé de l'un et l'inexpérience de l'autre n'inspirent guére l'optimisme pour le bras de fer qui s'annonce, leur ligne de défense devant les dérapages répétés des sociétés du groupe se réduisant à en nier la connaissance et au déni d'en assumer la responsabilité. Les Murdoch prétendent n'avoir pas constance des peines sévères prononcées contre certains dirigeants du groupe pour corruption et intrusion de vie privée. Ces derniers s'attachaient à réaliser l'objectif comptable sans se préoccuper du code déontologique de la profession, forts de la couverture par le groupe des condamnations pécuniaires en contrepartie de la responsabilité pénale inhérente à leur position. Apparament le jeu en valait la chandelle, jusqu'à un certain point.
Murdoch exploite allègrement la responsabilité limitée de l'actionnaire étranger tout en exerçant le rôle de patron de patrons.
Il observe la religion des hébreux dont le lobby exerce une influence controversée. De surcroit sa troisième épouse chinoise vient du pays dont l'industrie met à genou la concurrence, à l'image de son arrivisme forcené ébranlant la cohésion familiale en captant pour les enfants du couple une part conséquente de l'héritage. Enfin l'omniprésence du groupe éveille l'apétit des politiciens, soucieux de gagner ses faveurs à l'heure du vote.
Tout cela ne manque pas de susciter de jaloux scrutant la comparution à l'affut de la moindre faille. La paire n'en mène pas large, Murdock le père répond laconiquement à des questions que doivent répeter ses interlocuteurs souvent interrompus par son juvénile rejeton qui répète sa leçon dans un jargon d'école des cadres.
Il en émane une idée loufoque de l'administration du deuxième empire médiatique du monde réparti sur trois continent.
La société holding Newscorps s'en remet à une batterie de chasseurs de tête et de cabinet d'avocats pour la gestion quotidienne. L'octogénaire qui dirige le groupe rend lui-même des comptes à ses propres actionnaires. Fort de ses appuis politiques,
Murdock s'entretien à distance avec ses principaux généraux tandis que le fils fait la tournée des popotes sans se soucier des récurrentes condamnations judiciaires essuyées par des sociétés du groupe.
Il sera difficile pour des politiciens cherchant à redorer leur blason de sanctionner un tandem de dirigeants de multinationale en épargnant les emplois. En effet la bataille a commencé par le recours à cette arme ultime du capitaine d'industrie que constitue le chantage aux licenciements, dont les 200 salariés du profitable hebdomadaire News Of The World ont déjà fait les frais.
mercredi 20 juillet 2011
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