La Syrie cliente de la Russie et alliée de l'Iran subit une entreprise de diabolisation internationale et de démolition sur le terrain avec pour enjeu le contrôle régional par l'OTAN, ce qui semble a priori bénéfique aux Européens. L'Iran et la Syrie résistent à l'hostilité des pétromonarchies sous l'aile des occidentaux grâce au support militaire de la Russie cherchant à préserver son rang planétaire, elle même en proie à des tentatives de déstabilisation.
En lice contre la Syrie s'alignent rien moins que la Turquie, l'OTAN, Israel, les pétromonarchies, les frères musulmans d'Egypte et jusqu'à la nébuleuse Al Qaida. Si la Syrie flanche, le Liban controlé par le Hesbollah sera privé d'un support précieux agravant sa vulnérabilité face à Israel et l'Iran devra se renforcer en se rapprochant d'un Irak affaibli mais à majorité shîite. De plus les chrétiens risquent une fois de plus de payer les pots cassés.
Les pétromonarchies florissantes encore épargnées par la crise et soutenues par l'OTAN bénéficient d'un contexte trop favorable pour ne pas tenter l'hégémonie régionale, bienque que la proie semble trop grosse à avaler.
Conflit sur fond religieux et énergétique, les shîites s'appuient sur le pacte de ShanguaÏ entre la Chine et la Russie dont la solidité reste à prouver.
L'Europe n'est pas en reste mais hésite à se jetter dans la bataille, en proie à une crise économique sans précédent et redoutant un renforcement de la concurrence anglo-saxonne.
Entre les prosélytes musulmans financés par les pétromonarchies, les fanatiques d'Al Qaïda d'une part, l'alliance shîites-alaouite plus tolérante néanmoins menaçant l'état d'Israel donc l'équilibre régional d'autre part, à vrai dire le choix est difficile.
Dans ce cas il reste à espérer que la France, l'Europe, se soucie tant de la sécurité des chrétiens que des israéliens tout en préservant ses approvisionnements énergétiques.
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