mercredi 11 octobre 2017

Enorme blague catalane

On ne sous-estime pas un peuple latin au centre de l'histoire européenne comme les catalans, parfaitement capable de redistribuer la donne à leur avantage comme on le voit aujourd'hui .
Une coalition trotsko-libérale aussi inédite qu'improbable gouvernant la région catalane depuis deux ans a mis en exécution sa menace de déclarer l'indépendance tout en la suspendant dans la minute suivante en prétendant ouvrir des négociations d'égal à égal avec Madrid .
Les capitalistes marchands de Puigdemont n'ont pas trouvé de meilleurs acolytes que les trotskystes bolivariens d'Oriol Junquera pour mener à bien leur plan séparatiste , dépités par le rôle de vache à lait assigné par Madrid sans la compensation d'une économie florissante pour l'accepter indéfiniment.
Les trotskystes dénoncent les expropriations immmobilières dont profitent les fonds d'investissements étrangers ayant racheté à vil prix le parc de logement de banques espagnoles en difficulté après la crise de 2008 et combattus vaillament par la mairesse bolivarienne de Barcelonne Ada Colau.
Les trotskystes s'assurent que leurs comparses libéraux ne flanchent pas à l'heure de passer aux actes grâce à leur capacité de mobiliser leurs militants à la moindre occasion afin de battre le fer tant qu'il est chaud et rester présent sur la scène audiovisuelle.
Les catalans en ont eu assez de fournir emploi, gite et couvert aux citoyens de régions soi-disant défavorisées du sud de la péninsule tout en subventionant leur budget non sans rappeller les revendications des italiens de la Ligue du Nord réclamant leur sécession pour des raisons similaires .
Au point d'aller chercher de la main d'euvre à bas coût au Maroc plutôt que chez les immigrés d'Amérique Latine attirés par l'eurozone. C'est ainsi que la Catalogne se trouve désormais affligée d'une immigration musulmane de 450 000 têtes inassimilable et consommatrice nette de prestations sociales dans la grande tradition de cette catégorie sociale en Europe.
Pour soulager les revendications des séparatistes catalans le socialiste Zapatero avait offert un statut d'autonomie élargi à la province après que le libéral Aznar eut offert de saborder son parti dans la province en échange du soutien catalan à sa politique antiterroriste dirigée contre l'organisation terroriste séparatiste basque ETA .
Avec le retour des libéraux de Rajoy il ne restait plus aux séparatistes qu'à déclarer l'indépendance , passant outre aux accusations de corruption généralisée pleuvant sur les libéraux catalans notament la famille Pujol tirant les ficelles du pouvoir autonomique , à moins que ce soit pour s'en echapper.
Rajoy étranglé par la crise a manqué de ressources pour donner du lest à l'autonomie Catalane avec des socialistes retranchés en Andalousie hostiles à toute réforme malgré là aussi les accusations de corruption généralisée notamment par le détournement de fonds de solidarité provenant de l'Union Européenne.
Madrid a tellement cédé de ses prérogatives héritées du franquisme qu'à la fin une bonne partie de l'attelage régional a pris le mors au dent et refuse désormais de lâcher prise . Au point qu'on entend des voix réclamant désormais une intervention plus musclée contre des indépendantistes qui en profiteront sans doute pour se victimiser et réclamer l'aide internationale.
Pour l'heure les indépendantistes font mine de n'avoir pas d'alternative , bien que les grandes entreprises aient aussitôt voté avec leurs pieds en exilant leur siège social , on s'achemine donc vers une sorte de guerre d'attrition juridique et d'usure médiatique sans préjudices d'eventuels débordements des forces de l'ordre que l'on a vu dans la journée de votation au référendum interdit.





2 commentaires :

  1. Merci. Dommage que vous n'ayez pas donné votre point de vue sur la suite des évènements...

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  2. L'Espagne jusqu'à présent ne fonctionne bien que sous un pouvoir fort pour ne pas dire autoritaire, mais ce n'est plus de saison en Union Européenne. donc la péninsule souffre à sa manière, dirions-nous. Entre temps les séparatistes saignent à blanc le Royaume en dilapidant les fonds publics qu'ils gèrent, une chose est sûre Madrid et Barcelonne comptent trop sur l'UE.

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