samedi 27 juillet 2019

Montebourg, la fragile psychologie du patriote socialiste



L'intérêt de  l'entrevue de ce ministre socialiste du mandat de  M. Hollande réside dans ce qui n'a pas été dit, la  pudeur sans doute. La réception à l'Élysée de l'opposition armée syrienne, le bellicisme du ministre des affaires étrangères , les attentats djihadistes , rien de tout cela n'aura été évoqué dans le flot aux accents patriotes des tirades sur l'air du nationalisme économique , si à la mode .

Selon Montebourg la désindustrialisation s'avère la faute aux PDG et leur conseil d'administration ne cherchant qu'à vendre au plus offrant.  Comme les élites incollables n'avaient rien prévu au cas où , les entreprises puis les emplois furent délocalisés et Montebourg d'en retracer l'historique, d'abord Péchiney et la filière aluminium, Arcelor et l'acier, Technip et le pétrole puis Alsthom et le nucléaire , entre autres. L'héritage gaulliste dilapidé et tombé dans l'escarcelle des anglo-saxons pour un prix dérisoire . C'était cela ou les russes, pire les chinois au niveau de déréliction industrielle atteint.

Les socialistes aiment bien les votes des ouvriers mais tiennent leurs patrons pour des enemis personnels, ils ne raisonnent pas en terme d'entreprises car elles ne font partie de leur décors qu'en tant que mal nécessaire en attendant la soviétisation.  Partant se battre pour leur pérénité sur le territoire s'avère hors de question. On commence par nationaliser puis comme cela ne marche pas on renverse la vapeur , à la fin on ne sait plus qui est le propriétaire puisqu'il a la tête qui tourne.
En fin de course , comme dit Montebourg, Hollande ne peut briguer un second mandat et Valls part se cacher à Barcelone .

M. Macron dans tout cela semble aussi dépourvu de ressources que le premier socialiste venu en la matière , il a simplement accompagné le mouvement. Lui en imputer la responsabilité sous prétexte de ministre tutellaire serait décharger rapidement le reste de la bande.

Montebourg fait partie des psychologiquement fragiles qui démissionent à la moindre contrariété, à la Mélenchon , grande gueule pas habituée à essuyer une contradiction, pas sortie du cocon tissé par l'état.   Alors ses conseils sur la façon de protéger l'industrie ou bien la récupérer viennent un peu tard quand les anglo-saxons ont recueuilli les fruits parmi les plus beaux.
Les deux années de prison étatsunienne injustement infligées à M. Pierucci ne lui seront jamais rendues, il aurait fallu agir avant M. Montebourg.

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