mardi 26 novembre 2019

La réussite du Président de Bolivie Evo Morales

Sous la pression de ses partisans du MAS voyant en sa personne leur meilleure chance de se maintenir au pouvoir, le Président Morales obtint du conseil constitutionnel le droit de se présenter une quatrième fois aux élections à l'indignation de ses adversaires.

Le 20 octobre pendant le compte des bulletins de vote, un contretemps de 24 heures intervint alors que le président sortant menait avec une différence insuffisante pour lui éviter un second tour. A la reprise cette différence se retourna en sa faveur entrainant la protestation de l'opposition et des troubles de l'ordre public soldés par 32 victimes.

Manifestions, contre-manifestations, incendies du domicile de candidats, de tribunaux électoraux, devant le risque d'embrasement l'état-major de l'armée demanda la démission du Président, ce qu'il ne tarda pas accepter invoquant la raison humanitaire et obtenant l'asile politique au Mexique.

Evo Morales se prévaut d'un bilan flatteur après 3 mandats présidentiels pendant 14 ans. La plus haute croissance du continent à 4,6 % avec un taux d'inflarion à 1,6 %, un exploit pour la région au voisinage du Vénézuéla à 1 700 000 %. en 2018 et de l'Equateur dollarisé. Un taux de pauvreté divisé par deux à 17,5·%, des ressources minières nationalisées, des contrats avec des multinationales renégociés, les industries de batterie au lithium et de gaz liquéfié démarrées,  un chiffre d'affaire bancaire décuplé, des programmes sociaux d'enseignement et de sécurité sociale entrepris, la Bolivie a sans nul doute décollé sous la houlette du Président Morales, salué par les présidents progressistes populaires d'Amérique Latine tels que le brésilien Lula Da Silva, l'argentine Kirchner, les uruguayens Mujica et Tabarez, l'équatorien Correa, le vénézuélien Maduro, la chilienne Bachelet  et le Mexicain Obrador entre autres.

Dans le pays d'Amérique qui a connu le plus grand nombre de coups d'état et pas de telle stabilité politique depuis deux siècles, l'exploit de l'indigène aymara bolivien Evo Morales mérite d'être salué sans réserve.

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire

Les commentaires sont soumis au filtrage anti-publicitaire de l'hébergeur