mercredi 20 novembre 2019

Le train de vie de nabab du bolivarien déchu Morales

Un jet à 34 millions de dollars, deux hélicoptères Eurocopter pour les déplacements courts, une flotte de véhicules de luxe dont une Lexus blindée à un milllion de $ pour la route, un nouveau palais présidentiel de 24 étages avec piste pour hélicoptère, une villa fortifiée, le bolivarien Evo Morales ne s'est refusé aucun des attributs du pouvoir gratifiant les pays développés ou richement dotés en ressources énergétiques, innovant sur ses prédecesseurs d'origine coloniale ou immigrée comme Hugo Banzer ou Alberto Fujimori.

Le jet présidentiel s'avérait si pratique pour assister discrètement à trois coupes du monde en l'absence de participation de l'équipe nationale, alors que la Chine finance généreusement des infrastructures aéroportuaires au fin fond d'une région productrice de coca, comment résister à des financements notoirement sans contraintes d'ordre éthique ?

Des accusations persistent de participation à grande échelle au trafic de cocaìne avec la complicité de cartels mexicains comme celui de Sinaloa qui rapporteraient de l'ordre de 240 millions par an. Accusations émanant principalement de la DEA étatsunienne comme des rangs de l'opposition politique.

A priori ce train de vie correspondrait aux fastes de l'argent facile que génère le trafic de cocaïne à grande échelle, auquel cas d'autres bénéficiaires ne manqueraient pas de se signaler, or il est surtout question de producteurs de coca, non de pâte base. De plus la concurrence pour l'accès au marché étatsunien se répartie entre une demi-douzaine de pays producteurs plus anciennement intégrés dans le trafic, notamment la Colombie. La Bolivie offrirait, selon les opposants à Morales un coût divisé par deux , une sécurité sans équivalent des expéditions sans compter des ouvrages aéroportuaires dispendieux financés et réalisés par la Chine dans la région du Chiaparé productrice de l'écrasante majorité du coca de Bolivie.  

L'origine des dépenses somptuaires présidentielles de Morales reste cependant à confirmer, soit le surplus d'une gestion saine, des commissions occultes sur l'extraction minière, des marchés publics avec la Chine, ou encore le trafic de cocaïne .

Gageons que si cette origine s'avère frauduleuse, le nouvel occupant du Palacio Qemado de La Paz ne manquera pas de le faire savoir.

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