vendredi 12 juin 2020

Le modèle UPR

La riposte de François Asselineau à la tentative de déstabilisation interne menée par quelques militants dépités par les résultats électoraux fut impressionnante d'efficacité et pour tout dire exemplaire pour les membres du jeune parti. 

Le dirigeant a tout déballé, balayé les rumeurs de latrines, dévoilé en particulier la gestion de la trésorerie, instructive et claire, intéressante même. 

L'UPR caracole en tête sur les réseaux sociaux, comparer les audiences revient à le constater. Ce parti bénéficie d'un fort soutien de la part de ses membres car on le doit précisément à l'absence de subventions de l'Etat quand 16 de ses adversaires bénéficient de la manne providentielle. 

Son concurrent du centre-droit, les Républicains, fait payer la lecture de ses publications électroniques de propagande à une audience confidentielle. Libéral jusqu'au bout des ongles, c'est dire le fossé où il s'enlise. 

 Son concurrent d'extrême-droite le RN, se voit éclaboussé par des malversations, par les revenus astronomiques de ses principaux dirigeants. Ainsi Marine Lepen émargerait à 20.000 € mensuels en cumulant ses fonctions de représentation, à en croire le directeur du journal Rivarol. 

Comme pour le Front National des années 80-90 bien avant de recevoir des subventions et comme tous les partis avant leur financement public voté par le Parti Socialiste en 1988, l'auto-financement joue un rôle moteur du dynamisme autant que les idées, conférant une structure distincte en plus du discours politique identifiable. 

Les autres partis devraient s'en inspirer pour la gestion de trésorerie transparente sans subventions de l'État, ne serait-ce que par dignité à défaut de crédibilité. On ne voit pas comment un parti pourrait diriger quoique ce soit s'il est incapable d'indépendance financière vis-à-vis de l'État, qui nommerait un assisté à la tête d'une entreprise? 

Le dynamisme de la sphère anglo-saxonne à l'échelon global s'explique aussi par cette absence d'ingérence de l'État dans la finance des partis politiques, l'absence de subvention publique garantit leur indépendance. 

L'UPR va attirer les éléments les plus dynamiques et les mieux formés en suivant la configuration de vol lui conservant le sens des réalités , celle qu'ont perdu les partis subventionnés. Si les partis reçoivent des subventions publiques il n'y a plus de raison que le reste de la population en soit privée. D'où le RMI suivi du RSA et l'extension aux autres pays de l'U.E. 

Les régions administratives de l'Espagne se dotèrent d'un RMI, le gouvernement vient d'en ajouter une couche sur impulsion de Podemos à l'extrême gauche, comme si l'U.E. n'avait plus son mot à dire sur le déficit. Plus l'État distribue de RSA plus le chômage croit et inversement. Le Royaume-Uni subit relativement peu le désemploi et pour bénéficier d'un genre de RMI il faut vraiment le justifier dans un pays où l'on perd ses allocations au bout de trois refus de proposition d'emploi. 

L'État-providence se cristallise avec la subvention publique des partis politiques, devenue une addiction dont il est difficile de se libérer seul. Dommage que REM ne l'ait pas vu ainsi, il s'offrit pourtant l'occasion de sevrer ses adversaires de subventions en leur démontrant qu'elles ne conditionnaient pas la conquête du pouvoir. 

Il importe de ne pas décrocher de la locomotive anglo-saxonne sinon l'alternative se limiterait à Podemos, LFI, le castro-bolivarianisme, le totalitarisme policier chinois, la démagogie de l'État-Providence, la confrontation perpétuelle avec l'énemi désigné. 

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