mardi 8 septembre 2020

La Nouvelle Route de la Soie imaginée par le parti communiste chinois



"Il n'est pas juste qu'un allemand ne puisse pas acheter plus de 50% d'une entreprise chinoise tandis qu'un  chinois puisse acheter 100% d'une entreprise allemande".

On pourrait mentionner de même que les entreprises chinoises peuvent prétendre aux marchés publics de l'U.E. alors que les marchés publics chinois se réservent aux entreprises nationales, comme le rappelait un ex-président LR, M. Wauquier.

La Chine protège jalousement son économie alors que le reste du monde vend ses ressources à l'encan comme si elles étaient inépuisables.  On qualifie d'asymétriques ce genre de relations commerciales oublieuses des équilibres bilatéraux. La Chine maintient des relations commerciales asymétriques avec le reste du monde, forte de l'attitude complaisante de ses partenaires, ce que s'efforcent de démontrer les journalistes allemands auteurs de ce documentaire.

Ils rappellent qu'un contrat chinois typique d'infrastructure comprend un volet de financement chinois et un volet de travaux réalisés par des entreprises et travailleurs en écrasante majorité chinois, même si la contrepartie est membre de l'U.E. en cas de défaut de paiement l'ogre se paie sur la bête comme au Sri-Lanka ruiné par des infrastructures aussi coûteuses qu'inutiles commandées par un dirigeant peu scrupuleux. 

Ainsi la Serbie et la Hongrie ont commandé à la Chine une ligne ferroviaire à grande vitesse entre Belgrade et Budapest pour un prix exorbitant en vue d'un financement partiellement européen. C'est là où l'expression "contrat gagnant-gagnant" prend sa signification de doublement gagnant pour l'offre. 

Il ne serait guère étonnant dans le capharnaüm européen que ces disparités réglementaires se soient produites en toute méconnaissance de cause ou pire, suite à une manoeuvre de lobbying en faveur de la Chine.

Les intérêts commerciaux en OCDE semblent se limiter aux profits de l'entreprise alors qu'en Chine ils sont visiblement subordonnés à ceux du Parti, qui suit divers plans pluri-annuels.

Là on s'aperçoit que la stabilité des instances dirigeantes chinoises devient leur principal atout face aux incertitudes d'un pouvoir remis en cause périodiquement en OCDE qui le sait d'où ses atermoiements quand le Parti a révoqué la limite de durée du mandat du Président Xi Jiping. 

La Chine, trou noir à l'affût de la moindre manufacture globale, oblige ses rivaux à redéfinir leur stratégie commerciale, du moins s'ils souhaitent conserver quelque peu d'autonomie industrielle. 


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