vendredi 15 janvier 2021

En mototaxi à Caracas de 2016 à 2020


Un mototaxi de Caracas fait visiter sa ville à une voyageuse argentine en 2017, des bidonvilles au quartier des résidences luxueuses en passant par le quartier des affaires ultra-moderne.
Cohue indescriptible, files d'attente interminables aux portes des magasins d'alimentation, équilibre dynamique d'une capitale vibrante aux services publics fonctionels et en constante remise en question.

 

En 2020 les files d'attente des magasins d'alimentation semblent évaporées de Caracas, l'économie se dollarise en commençant par le secteur informel où les prix n'ont rien à voir avec les salaires en bolivars mais tout à voir avec les salaires en dollars. Commerces informels et formels cohabitent, les services public fonctionnent notamment le transport de passagers, l'insécurité ne subsiste que par poches circonscrites  à des quartiers populaires à flanc de montagne. 

Allégé de quelques cinq millions d'émigrés selon la Plateforme Régionale des Nations Unies, les plus chanceux renflouant les poches des proches restés au pays, le pays surmonte les turbulences nées de la défaite des chavistes aux législatives de 2015 et l'apparition d'une assemblée constituante en 2017 justifiée par la révolte de l'opposition politique. Le pari de la continuité chaviste à travers Maduro a porté ses fruits en éloignant le fléau de l'Amérique Latine, l'instabilité politique. C'est l'argument principal d'Evo Morales pour défendre son bilan: une période inédite en Bolivie de 14 ans relativement prospères au pouvoir sans coup d'état. La pirouette de la constituante vénézuélienne demeurant constitutionnelle,  Maduro sauve la face du régime avec une bonne dose de pragmatisme et le pays repart malgré les sanctions des E.U.A. comme l'embargo des E.U.A. sur la compagnie pétrolière nationale PDVSA en 2019. Aujourd'hui le Vénézuéla c'est un peu la Chine Populaire moins les usines. Maduro a laissé s'installer le dollar, un peu comme l'Equateur de Correa, il a relancé la production agricole pour se défaire de la dépendance alimentaire, a retrouvé un certaine sécurité civile. Le départ de Trump sera apprécié à sa juste valeur en espérant la levée de ses sanctions qui, conjuguées à la baisse du prix du baril de pétrole, entraînèrent l'émigration en masse des vénézuéliens.

Lors des élections législatives du 6 décembre 2020, l'opposition se désista prétextant de graves atteintes aux droits de l'homme et la répression des opposants. Maduro dût nommer les représentants des partis de l'opposition et remporta les élections législatives avec un score de 80 % en sa faveur, rendant caduque l'Assemblée Nationale Constituante.

La Haute Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies dénonce par la voix de l'ex-présidente du Chili Michelle Bachelet les exécutions extra-judiciaires, 5287 décès en 2018 pour résistance à l'autorité selon le gouvernement.


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