Arrivé en 1995 le Ph. D. Michael Yeadon passe 16 ans comme chercheur chez Pfizer au sud de l'Angleterre où il finit par décrocher un poste de vice-président et directeur de la division Allergies et Voies Respiratoires. Cependant la firme le licencie avec son équipe quand le PDG prend la décision stratégique de délaisser la thérapie objet de leur recherche. Alors Yeadon monte l'entreprise de biotech Ziarco dans la région de Boston aux E.U.A. avec trois collègues de Pfizer afin de poursuivre leur recherche sur des thérapies prometteuses visant des allergies et maladies inflammatoires que Pfizer risque d'abandonner.
En 2012 Ziarco annonce la participation de plusieurs investisseurs dont les fonds de capital-risque de Pfizer et d'Amgen Inc.
En 2017 le travail de Ziarco paye enfin dans son volet commercial déployé par Yeadon: Novartis rachète la compagnie pour $325 millions plus $95 millions si certains objectifs sont atteints. Il s'agit d'un pari sur un médicament au potentiel de meilleur traitement oral d'eczéma de forme modérée à sévère, un genre d'urticaire commun. L'affaire permet à Yeadon d'empocher des millions de dollars selon ses propres déclarations.
Cependant en juillet dernier Novartis déclare renoncer au programme de développement clinique de ce médicament après des résultats préliminaires décevants puis en comptabilise une perte de $485 millions.
Il s'agit du phénomène des block-busters comme le Viagra de Pfizer que recherchent désespérément les compagnies pharmaceutiques pour survivre, souvent fondés sur un concours de circonstances exogènes telles la publicité ou le lobbying et s'avérant toxiques sinon cancérigènes comme Premarin racheté par l'incontournable Pfizer, contre les effets de la ménopause, issu de l'urine de jument en gestation et longtemps le médicament le plus prescrit au monde.
A défaut de block-busters qui finissent invariablement dans le domaine public, les vaccins prennent avantageusement le relais financier pour une question de survie boursière.
Aujourd'hui Yeadon défraie la chronique par ses déclarations tonitruantes sur les réseaux sociaux mettant en garde contre les vaccins dont celui de Pfizer et suscitant l'incompréhension de ses anciens collègues.
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