Éric Zemmour survole le débat

 

 Il existe un fossé béant entre le discours de Zemmour, étoffé et semé de références culturelles, et celui des prétendants à la magistrature suprême. Immigration, assistanat, désindustrialisation, dévitalisation des centre-villes, démilitarisation, déchristianisation, mondialisation, nucléaire, que des thêmes chers aux gaullistes mais curieusement ommis par les ténors de Les Républicains aux prises avec la gestion politique quotidienne.

Zemmour ne doit pas ménager les catégories d'électeurs pour garder son poste et cela s'entend. Auteur et célébrité audio-visuelle, il va allègrement au charbon comme s'il suffisait d'enoncer les problèmes pour qu'ils se résolvent comme par magie. Il s'agit d'un discours de propagande électorale de bonne facture certes mais manquant du lest de l'expérience des affaires, il ne devrait pas faire le poids quand les pointures s'ébranleront. Il se fait déjà voler dans les plumes par la mégère andalouse Hidalgo qui occupe la Mairie de Paris, celle des Nuits du Ramadin l'année des attentats islamistes.

Il ne joue pas dans la cour des grands mais dans celle des petits, des sans grades ni expérience politique. Son discours sera repris par les adversaires de Macron à droite, guère plus.