dimanche 2 novembre 2014

Homicide du militant écologiste Rémi Fraisse.

Il y a peu de causes aussi dignes de défense que celle faite sienne par Rémi Fraisse, le militant écologiste retrouvé mort sur le site du barrage de Sivens. Quoi de plus altruiste en temps de réchauffement climatique que s'opposer à la destruction d'un environnement naturel en risquant sa vie?

Son engagement exemplaire fut stoppé net à l'aube d'une existence adulte qui s'annonçait sous les meilleurs augures pour sa famille et la communauté nationale. Qu'il s'agisse d'un meurtre, d'une bavure policière ou d'un accident, sa disparition est une épreuve pour les écologistes et tous les citoyens cherchant à se protéger d'élus locaux à la bétonnière facile, ceux qui à l'annonce du décès de Rémi, s'empressèrent de réaffirmer publiquement leur attachement au projet auquel il s'opposait.

A l'instar du mouvement international Occupy Wall Street débuté à Madrid, les militants décidèrent de faire de même sur l'emplacement défriché prématurément avec l'imprimatur des élus locaux veules de subventions.  Une tactique qui porte ses fruits depuis le plateau du Larzac dans les années 80 à la plaine de Notre-Dame-des-Landes aujourd'hui.

A qui profite le barrage ? Derrière le barrage de Sivens rode une société de Batiment et Travaux Publics, coutumière de ce genre de chantier au point d'une exclusivité suspecte pour le moins. Elle recevrait l'essentiel des 8 millions du projet. Ces barrages régionaux prendraient en quelque sorte le relais des rond-points à l'entrée du village comme source de chiffre d'affaire avec à la clé des destructions environnementales centuplées.

Rémi Fraisse serait-il mort pour une banale affaire de pots-de-vins entre élus régionaux sur un chantier d'une inutilité manifeste à l'instar de certains autoroutes et aérodrômes récents?



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